Qu’est-ce que la Misogynie ?

Par Maurice Daumas

Broché (18,50 €)

Disponible sur Amazon, Fnac ou En librairie

216 pages

En bref

Seriez-vous coupable ou victime de misogynie sans le savoir ? La misogynie, littéralement «la haine des femmes», ce sont les injures, les violences, mais pas seulement : c’est aussi le processus subtil, symbolique, par lequel les femmes sont soumises à la domination masculine. Cette misogynie «masquée» s’invite au bureau, dans les institutions, dans la rue, en amitié, mais aussi plus profondément, dans l’intimité des couples. Vous en doutez ? La misogynie est pourtant au cœur de notre vie sociale (et conjugale) depuis plus de cinq siècles, c’est ce que Maurice Daumas démontre de manière magistrale, en puisant dans l’histoire, la sociologie et la psychanalyse.

Sur un sujet qui ressurgit régulièrement dans l’actualité au gré des affaires, ce livre indispensable ne manquera pas de vous surprendre, et de remettre en cause tout ce que vous pensiez savoir sur les relations entre les hommes et les femmes, du Moyen Âge à l’affaire DSK.

Maurice Daumas est professeur émérite d’histoire moderne à l’université de Pau et des pays de l’Adour, spécialiste de la sexualité, de la vie affective et des relations familiales à l’Époque moderne

Presse

Les Inrockuptibles

En dépit des efforts des féministes pour en démasquer les effets, la misogynie reste une attitude largement répandue dans les sociétés actuelles. Maurice Daumas analyse dans un essai « Qu’est-ce que la misogynie ? » sa longue histoire et met à nu les formes de son discours.

The Conversation

Dans le couple, l’amour fait donc le lit de la misogynie ambiante. C’est pourquoi la transmission du nom est si lente à progresser. Le levier du changement ne peut provenir que de l’extérieur. Ce sont les transformations de l’environnement social qui conduiront à d’autres habitudes, d’autres normes. Et ce n’est qu’en levant le voile sur la misogynie ambiante, invisible et indolore, que l’on pourra modifier les comportements dans le sens d’une plus grande égalité entre les femmes et les hommes.

Le Temps

Un essai captivant qui démontre que l’infériorisation des femmes est une constante qui se réinvente chaque fois que celles-ci conquièrent un droit. « La domination masculine possède trois caractères : elle est universelle, protéiforme et – jusqu’à présent – insubmersible », écrit l’historien.

Sommaire

Avant-propos

I. Les deux visages de la misogynie

  •  Sexisme : un mot sexiste
  • L’émergence du mot misogyne à la Renaissance
  • La critique du pouvoir des femmes
  • L’offensive contre le savoir des femmes
  • Les deux formes de la misogynie
  • La misogynie ambiante
  • Actualités de la misogynie ambiante
  • La misogynie agressive ou antiféminisme
  • Dynamique de l’avancée féminine
  • Naissance de l’écrivaine

II. Les mauvaises surprises de l’amour

  • Derrière l’amour, le pouvoir de confirmation
  • Un temps pour la passion
  • Aux origines du couple moderne
  • La sujétion par l’amour, aujourd’hui
  • Séduction et galanterie
  • Le double jeu de la galanterie
  • Actualité de la séduction
  • Pathologie antiféministe de la séduction

III. Amitié et mariage : l’envers du décor

  • Le couple, bourreau de l’amitié
  • L’institution de l’adversaire féminin
  • Mâles entre eux
  • Gouvernement et partage des femmes
  • Effets de groupes
  • Rire des femmes
  • Du « temps de l’amitié » à celui du mariage
  • La famille, creuset de la vie affective
  • L’infidélité

IV. Les fondements de la contraintes

  • La violence et la contrainte
  • Le recul de la « pure violence »
  • Le contrat affectif
  • L’amour : modèles et modes d’emploi
  • Couples à risques
  • Le meurtre par amour : « un modèle »
  • L’angoisse de la séparation
  • Aux origines de la domination masculine
  • Peur du féminin et peur des femmes
  • Des facteurs de progrès

Épilogue

Extrait

Dites-moi, je vous en prie, pourquoi tant d’auteurs médisent-ils [des femmes] dans leurs ouvrages ? Qu’est-ce qui les motive ? Car vous m’avez déjà fais comprendre qu’ils ont tort. Est-ce la Nature qui les y pousse ou bien le font-ils par haine ? Comment cela se peut-il ?

Christine de Pizan, La Cité des Dames

Cette interrogation sur la misogynie est partie d’une question simple : pourquoi l’amour n’a-t-il pas éradiqué la misogynie ? L’amour a acquis une vraie valeur sociale au cours des derniers siècles. Il est devenu le fondement incontesté du couple et de la famille. Or l’amour véhicule une idéologie égalitaire qui devrait préserver les femmes de la discrimination. En ce cas, pourquoi n’est-il pas venu à bout des inégalités entre les sexes ? Tandis que l’amour l’emportait dans la société, la peur des femmes diminuait : progressivement, on ne les brûla plus, elles s’ouvrirent les portes du savoir, la mixité se répandit. D’où cette autre question : pourquoi l’antiféminisme demeure-t-il si virulent alors que la peur des femmes a tant reculé ? Questions candides adressées à une réalité implacable, celle de la domination masculine.[…]